Je vous ai parlé que je reviendrais sur les promesses du passé en vue de la campagne électorale municipale de 2017 à Québec. Je commence avec mon secteur, le District 3 (Saint-Roch et Saint-Sauveur) de Chantal Gilbert.
Trois semaines après avoir amorcé cet article, il est enfin complet. Si on veut retracer toutes les promesses, il faudrait clairement se partager la tâche. J’invite d’autres citoyens à suivre mon initiative. Pas pour ou contre tel ou tel parti, mais pour nourrir le processus démocratique.
Je vous explique toute mes démarches, car je veux souligner que le devoir de citoyen ne se limite pas à se rendre à l’urne une fois au 4 ans; c’est un minimum. Je crois que le devoir de citoyen est de s’impliquer dans le processus démocratique et de se renseigner au-delà de la une des journaux. Les journalistes font un travail remarquable, mais ils ne peuvent pas couvrir tous les enjeux, surtout ceux locaux.
Promesse 1 : Accompagner l’organisme Centre Durocher pour la réfection de la cuisine et du lieu d’accueil au centre récréatif Monseigneur-Bouffard.
Il a été difficile de valider cette promesse, car je n’ai trouvé aucune annonce, nouvelle ou mention de ces travaux sur internet, sur le site de la ville ou de l’organisme. J’ai donc contacté l’organisme Centre Durocher par Facebook le 8 janvier et je n’ai pas reçu de réponse. J’ai ensuite contacté par courriel le Directeur général, qui m’a répondu promptement et de manière très complète le 16 janvier. Je le remercie d’ailleurs de sa collaboration à mon initiative citoyenne.
Accomplie. Les travaux ont été effectués et financés en partie par la ville (pour la portion qui avait été promise en 2013). Voici les explications de M. Pierre Morin :
Depuis notre déménagement au 680, rue Raoul-Jobin au mois d’août 2014, la cuisine a été redessinée, les comptoirs et les armoires ont été changés et augmentés en nombre pour améliorer le rangement et un îlot de travail a été ajouté. En 2016, une hotte devait être aménagée, mais les travaux seront réalisés en 2017, car il y a eu quelques complications dues à la configuration du bâtiment. Quant au lieu d’accueil, la ville nous a permis d’aménager le sous-sol pour le convertir en salle communautaire ouverte aux citoyens, à accès libre et gratuit. On y retrouve des ordinateurs, des jeux de société, une table de baby-foot, une table de billard, une table de hockey sur air, des jeux vidéo PlayStation et autres.
Les travaux d’aménagement de la cuisine ont été entièrement payés par la ville de Québec. Les équipements de la salle communautaire ont été payés par le Centre Durocher.
Promesse 2 : Réaliser des travaux de réfection et améliorer les équipements récréatifs dans les parcs, notamment aux parcs de la Jeunesse (ajout de jeux d’eau) et John-Munn (aménagement paysager, sentiers et équipements de loisirs).
Il a été difficile d’en savoir plus sur l’état du dossier du parc de la Jeunesse. J’ai d’abord contacté la Société de la rivière Saint-Charles le 8 janvier 2017 et le directeur des opérations m’a expliqué qu’ils ne sont pas responsable des développements des parcs, seulement de leur entretient. Il a transféré ma question à leur responsable à la Ville de Québec. Suite à quelques relances, Geneviève Poulin (conseillère culture, loisir et vie communautaire) m’a donné cette réponse :
Le projet de jeu d’eau au parc de la jeunesse a été mis en attente pendant quelques années étant donné qu’un projet de construction d’un centre communautaire à l’actuel emplacement du centre Saint-Roch a été à l’ordre du jour pendant un certain temps. La ville ne souhaitait pas implanter un jeu d’eau avant de connaître la nouvelle emprise au sol d’un éventuel bâtiment.
Maintenant que le lieu d’implantation du nouveau centre communautaire a été précisé et qu’il n’est pas situé dans le parc de la Jeunesse, l’analyse de la pertinence d’ajouter un jeu d’eau dans le parc de la jeunesse a été réactivée.
Cette analyse a amené à considérer l’ajout d’un jeu d’eau de manière plus large et à l’intégrer à une réfection de la piscine St-Roch. Des images de ce projet ont d’ailleurs circulé en lien avec le PPU Saint-Roch. Ce projet est inscrit comme étant un projet à réaliser à moyen terme dans le cadre du PPU Saint-Roch.
Non accomplie. Le parc de la Jeunesse n’a pas encore subi les rénovations espérées. En septembre 2016 encore, un rapport de la Société de la rivière Saint-Charles nous indique que « Le parc de la Jeunesse aurait besoin d’une cure de rajeunissement. ». On le sait depuis 2013… alors qu’est-ce qu’on a fait depuis 4 ans? On a encore annoncé 3.5 millions pour plusieurs parcs dans Beauport, mais rien pour le parc de la Jeunesse au centre-ville.
Accomplie. Le parc John-Munn tout juste en face de la Barberie a bien été aménagé dès 2014. Il est agrémenté d’une table de ping-pong en marbre, de bancs publics, un sentier et d’une oeuvre artistique permanente rappelant son histoire maritime (des bateaux y étaient construits). Les citoyens semblent avoir été bien consultés sur les choix d’aménagement.
Note : on a annoncé au plan triennal un nouveau parc du Mont-Thabor dans le quartier et adopté un budget de 1 million pour le réaménagement du parc du domaine Maizerets, incluant des jeux d’eau. La question : est-ce qu’on a favoriser ces projets moins centraux au dépend du parc de la Jeunesse? On tarde peut-être pour l’inclure au projet de rénovation de la Marina?
Promesse 3 : Mettre en valeur l’intersection de l’avenue des Oblats et de la rue Saint-Vallier Ouest par l’aménagement d’une place publique.
Accomplie. Une placette a été aménagée à cette intersection, bien qu’elle est encore temporaire et elle a été faite à l’initiative de la SDC, des artistes et de l’atelier Le Banc. La ville n’a rien changé en tant que telle à l’aménagement de cette intersection (à ce que je sache). Peu importe, l’objectif s’est réalisé en collaboration avec le citoyen et c’est encore mieux.
À souligner : La même approche de collaboration a été prise avec deux autres placettes à Limoilou, dont la place Limoilou qui sera rendue permanente. Je trouve que l’approche itérative est bonne, elle permet de valider et d’ajuster avant de faire des investissements plus importants et des installations permanentes. La ville semble bien prendre le dossier des placettes au sérieux.
Promesse 4 : Aménager un jardin communautaire de 140 lots sur le site du réservoir d’eaux usées Sacré-Cœur.
Accomplie. Le jardin communautaire Sacré-Coeur a été créé dès 2014 et celui roule à plein régime. Il y a eu un épisode quelque peu négatif au sujet de la contamination des sols, mais la ville a quand même rendu publiques les conclusions de l’analyse. Est-ce qu’un sol «B» c’est assez bon? Choix personnel, la promesse a quand même été accomplie.
Promesse 5 : Construire une passerelle entre le quartier Limoilou et le secteur de la Pointe-aux-Lièvres.
Non accomplie. On est malheureusement encore dans des plans à long terme pour ce lien entre le nouveau quartier de la pointe au lièvre et la 3ème avenue selon la conseillère de Limoilou, Suzanne Verreault.
À souligner : La très belle réalisation non loin de là de la passerelle piétonne des Trois-soeurs, mais pour les besoins de deux autres quartiers.
Conclusion
Ma note citoyenne de crédibilité à Chantal Gilbert pour ses promesses de 2013: 70% (3.5 sur 5 promesses). Je n’ai pas de encore de comparatif, mais j’aurais tendance à dire que c’est bon. De plus, les dossiers non accomplis ne sont pas abandonné. C’est même possiblement plus efficace pour notre argent d’attendre pour entreprendre les travaux du parc en même temps que ceux de la marina. Et pour la passerelle est peut-être un dossier plus complexe qu’il n’y parait en surface.
De l’autre côté, il faut se rappeler qu’on a laissé les clés de la ville à nos élus pendant 4 ans. Quatre ans, ça peut paraitre long comme ça peut paraitre court. Il y a 4 ans, Pauline Marois était au pouvoir; maintenant elle est retirée de la vie politique et elle a été remplacée par 2 chefs depuis. Il y 4 ans, ma filleule n’était pas née; maintenant elle est un as des casses-têtes.
Leçon pour le futur : quand on nous promet de belles choses, on devrait peut-être plus poser des questions sur la faisabilité de celles-ci à l’intérieur du prochain mandat (comme le pont en particulier). Et les questionner plus fréquemment dans les années subséquentes à l’élection.
Finalement, j’espère que les promesses non accomplies pour St-Roch seront reprises dans le prochain programme et qu’on nous donnera plus de détails sur leur état d’avancement. J’ai également hâte de voir les prochaines promesses qui nous seront présentées, qui j’espère soulèveront un engouement de tous.