Cela fait plusieurs programmes d’encouragement aux rénovations écoénergétiques que le gouvernement provincial met en place (RénoVert, Rénoclimat, etc..), mais on est encore loin d’avoir vraiment conscientisé le Québec aux enjeux énergétiques.
Ces programmes ont bien des objectifs et des critères précis d’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments résidentiels, mais l’ensemble des communications me semblent plus portées sur le crédit que sur l’enjeu lui-même.
Ce qu’on retient, c’est que ça te sauve 20% sur tes rénos! Le citoyen et les professionnels du domaine de la rénovation sont au final très peu sensibilisés aux enjeux énergétiques.
Le gouvernement Couillard a aussi lancé sa Politique énergétique 2030, dont le guichet unique sera intéressant. Mais je crois qu’on oublie qu’on doit d’abord conscientiser les gens pour qu’ils viennent cogner à la porte de ce guichet de service.
J’aimerais donc en 2017 que l’on pousse l’enjeu énergétique à un niveau plus important comme on a réussi à le faire avec l’enjeu du tabagisme par exemple. Que l’on conscientise le citoyen et qu’on bonifie les formations des professionnels aux nouvelles technologies d’économie d’énergie (plombiers, électriciens, entrepreneurs généraux, etc).
Ce constat est surtout pour le résidentiel, car dans le multilogements et le commercial, je crois qu’on a une longueur d’avance. Les technologies sont plus développées et sont mises en place plus rapidement, car les économies sont plus frappantes à cette échelle.
Au niveau du bâtiment commercial, il y a même des entreprises qui se spécialisent dans ce type de travaux depuis longtemps. Ils font l’étude des gains énergétiques pour un bâtiment (école, édifice à bureaux, etc), ils vont solliciter des prêteurs pour financier les travaux et vont même jusqu’à garantir un retour sur investissement.
Opportunités d’affaires pour le marché résidentiel?
J’ai pensé à écrire cet article après une expérience personnelle avec les technologies éconénergétiques. J’ai contacté divers plombiers pour faire installer un drain récupérateur de chaleur chez moi (qui est maintenant pratiquement obligatoire dans le code du bâtiment de l’Ontario pour les nouvelles constructions), mais la majorité ne savait même pas de quoi il s’agissait et n’était pas trop intéressé à en installer un. Et quand je contacte un entrepreneur général qui a plus de chance de connaître la technologie (encore là, c’est rare), c’est souvent un trop petit projet pour qu’il soit intéressé.
Oui il y a des subventions et le marché de la rénovation écoénergétique existe, mais on est encore aux balbutiements de ce marché.
Pourquoi n’existe-t-il pas une adaptation du modèle commercial « tout-en-un » pour les besoins écoénergétiques résidentiels? Je comprends qu’il y aurait un plus haut ratio de gestion par dossier, mais il y a certainement moyen de simplifier le processus et créer des entreprises spécialisées dans les rénovations éconergétiques résidentielles.
L’électricité coûte très peu cher au Québec, c’est peut-être une autre source du problème?